Willy RONIS - Le petit Parisien - 1952 |
La baguette du dimanche matin
Les cheveux ébouriffés
Les yeux à demi fermés
Les œufs pas encore brouillés
Le café qui n’en finit pas de couler…
On en rêve, elle est là
Dans notre tête, La baguette…
Le beurre attend dans son plat
Il suffit de quelques pas.
Arrivé(e) à la boulangerie
Elle n’est pas encore à notre merci…
Il faut faire une interminable queue
Le nez, chatouillé par ce parfum de feu.
Elle se mérite, on attend avec patience
La dame dit son bonjour tant de fois répété
Elle sourit, et c’est déjà une récompense,
On lui répond de même, il faut la régler.
Enfin, dans son petit carré entortillé
Elle parvient à notre main, brûlante et dorée,
Ce contact vaut bien le plaisir renouvelé
De repartir avec Sa baguette, la vraie.
Le seuil de la boulangerie à peine franchi
Les doigts fébriles arrachent le croûton
Celui-là n’arrivera jamais à la maison !
On se sent fier, on se sent bien… le jour sourit.
Ce bout de pain
Entre nos mains
Vaut toutes les madeleines de notre enfance
N’en déplaise à Proust, à chacun sa préférence !
On rentre chez soi
Cela sent bon le café tout frais
On s’installe, on s’assoit
Enfin on peut petit-déjeuner…
Qui ne connaît pas cette joie et cette rêverie
D’aller acheter son pain dans une vraie boulangerie
Plutôt que dans un anonyme supermarché
Avec ses pains alignés et cellophanés…
Passe tout bêtement à côté du plaisir de la Vie.
AMBre, le 17 juillet 2011
Très joli...
RépondreSupprimerEt superbe illustration de Willy RONIS !
Bon p'tit dej' !
Pierre
ah! Oui , Y a rien de meilleur que du pain tout frais :)
RépondreSupprimerbien que ... les croissants du boulanger sont pas mal non plus:D
ton petit texte est tout croustillant , lui aussi ! Et quelle bonne odeur!;D
Ensemble somptueux, merci!
RépondreSupprimerPierre : merci, sincèrement. J'aime beaucoup Willy Ronis, j'ai vu son expo à Paris l'an dernier, très beau moment dans ma vie. Bonne journée.
RépondreSupprimerEmma : je te croyais en vacances ! Merci pour ta réaction qui me fait plaisir, car tu as ressenti l'ambiance et l'odeur, j'en suis très heureuse. Te souviens-tu de la phrase : "Pas de pitié pour les croissants", alors ? qui ? dans quelle émission ??
Ulvinne : waouh !! MERCI. Bisous.
John : thank you, dear John.
Mais de rien, ma chère Ambre! :')
RépondreSupprimerVoui , je suis en vacances:)))..mais là , je suis dans la famille et j'ai une connexion internet... ça va pas durer:( en attendant , j'en profite un peu pour rendre visite aux amis:))
RépondreSupprimerpas de pitié pour les croissants... je sais pas . La seule émission qu'il m'est arrivé de regarder le matin , c'est "les maternelles" pendant mes congés de maternité... et c'est déjà loin!;D
on y mangeait pas de croissants , les thèmes , c'était plutôt "comment retrouver la ligne";D
Et toi , c'est quand tes vacances?
Bisous
Et peut -être, à bientôt:)
Emma : je te souhaite de bien profiter de ce séjour familial, de te reposer, et... de peindre si tu en as la possibilité.
RépondreSupprimerPour la devinette : Club Dorothée, et sa bande (Corbier, Ariane, Jacky, Minet...), et oui cela remonte loin, enfants petits !!!! sans doute trop loin pour toi.
Mes vacances : encore deux semaines et yep !
Je t'embrasse et pense à toi.
La photo est superbe ! et j'aime beaucoup ton poème :) bises.
RépondreSupprimerLiz : si tu tombes sur un livre des photos de Willy Ronis, n'hésite pas !
RépondreSupprimerJe t'ai laissé le deuxième croûton pour le petit déj' de ce matin. :)
*** Bel hommage à celui qui traverse les générations et que nous aimons tant : LE PAIN !!!!!!
RépondreSupprimerSUPERBE POST ! merci pour ce lien Ambre ! BISOUS ! :o) **
Merci beaucoup, Nancy, je t'embrasse.
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