Le coing : une bonne pâte par Marguerite |
"De quoi s'agit-il? De rien et de riens. D'un narrateur qui se déclare, à
bon droit, "l'écrivain le plus connu de Thiercelieux, 77,
Seine-et-Marne". D'une visite rendue à son père, établi dans le Midi;
d'une vieille voisine à qui l'on rend service au jardin; d'une jeune
étrangère qui accepte de montrer sa poitrine aux habitués du bistrot
local; du bruit de la "moissebatte", l'été, dans les champs de blé; du
silence des hommes qui se connaissent depuis l'école; du chapeau de
Laetitia, qui a autrefois concouru pour le titre de Miss France et sait
gré à chaque habitant du hameau de s'en souvenir. Il y a enfin la
cueillette des champignons pour l'omelette, en prélude à celle du gui et
du houx pour d'autres raisons alimentaires. La vente de bouquets à
Paris, où l'on est descendu à la gare de l'Est, n'apportera-t-elle pas
l'argent qui n'est pas venu des droits d'auteur? Si la recette est
maigre, elle permettra néanmoins de payer un verre à la passante du
Sébasto qui a la délicatesse de ne pas raconter ses peines. L'art est
ici inversement proportionnel à la minceur des sujets, qui ne donnent
jamais lieu à des morceaux de bravoure: tout est en demi-teinte et
repose sur l'allusion. Le détail excite l'imagination sans la gaver.
L'ironie enveloppe l'ensemble et confère à la phrase une fraîcheur
acidulée. Et si, par moments, perce la mélancolie, c'est comme la légère
buée qui envahit l'oeil à l'écoute d'un vieux blues. Au grand talent il
suffit de peu de pages pour se déployer, enchanter et jeter ses
richesses par une fenêtre qui contient le ciel entier..".
Source : L'EXPRESS
La Brie, cadre dans lequel Eric Holder a planté son récit
"Par chance, la première année, en
délimitant le potager, j’étais tombé sur une terre exceptionnelle. J’aurais pu,
à d’autres endroits du grand pré, bénéficier d’une terre moins bonne, voire,
dans certains coins, d’une presque infertile, avec son herbe rase et la mousse
qui court en dessous. Là, elle était quasi noire, épaisse à la main, heureuse à
la bêche. Les lombrics y engraissaient ; les taupins y étaient rares…
La deuxième année, malgré un
fumage trop abondant, et qui devait être néfaste aux courgettes comme aux
haricots, les plantes vinrent mieux. L’art du pincement de la tomate, son
tuteurage, et l’astuce de ce fil de cuivre dont on ceint le pied, telle une
fine cheville, y furent pour beaucoup…
Seulement la troisième année se
dessinèrent, quoique encore à gros traits, les premières lignes d’un
savoir-faire : les végétaux posent des énigmes inattendues, il faut, pour
y répondre, et outre la science des anciens, un peu de contemplation, un peu de
poésie, et beaucoup de ce sens que possèdent les mains, davantage chaque jour…"
Eric Holder, La belle jardinière, 1994;
Personne qui ne se fie qu'aux impulsions de ses goûts.
(Le Petit Larousse)
j'aime bien les coings ambre, on m'y a mis souvent lorsque j'étais vilain, dans mon enfance, hi hi...des bisou, bon week end.
RépondreSupprimerCela me rappelle une anecdote : Il y a quelques années, dans ma campagne de Seine-et-Marne, un vieux venait de rendre son bulletin de naissance, son copain d'enfance me dit alors : "Quand tu pense qu'à 20 ans s'gars là y pissait pard'ssus la batteuse !" Critère il est vrai d'une sacrée santé !
RépondreSupprimerTrès intéressant... Je vais me procurer ce livre qui devrait m'aider et me rassurer. Une très belle photo de ces coings qui garnissent les tajines.
RépondreSupprimerGROS BISOUS.
Bonsoir. Un beau jardin de Margarit. Il faut mettre Beaucoup d'efforts pour créer le coin admirable. Chaque plante chaque objet demande l'attention, de trouver la place. La relation à tout a aussi une très importante signification. Merci. Erick Kholder le beau jardinier le bon livre. Chez nous l'été court, mais a le temps de mûrir aussi tout, il faut seulement l'effort. D'une bonne humeur.
RépondreSupprimerMuchas gracias!!!!!!!!
RépondreSupprimerMerci à tous, je vous souhaite un beau week-end
RépondreSupprimerCoucou du dimanche, et bonne journée ambre...
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