S’il te plaît, dessine-moi le temps
Avec de grands aplats noirs et blancs,
Mets-y quelques touches de couleurs
Pour nuancer un peu de douceur.
Choisis un grand format,
Un A3 ne suffirait pas,
Etale, comme tu voudras, le temps
Que je m’y allonge un instant.
Laisse s’y graver les minutes et les secondes
Pour qu’un moment la Terre dans sa ronde
S’arrête de tourner et me laisse descendre
Et à ses trois petits points me suspendre …
Sur ta belle feuille Canson
Oublie un petit coin bien rond
Pour que je puisse regarder tout au fond,
Grâce à ma longue vue, scruter la ligne d’horizon.
N’oublie pas les lignes de fuite
Applique-toi sur les perspectives !
Dis-toi que j’ai besoin de la suite
Pour mieux saisir ce qui m’arrive.
S’il te plaît, montre-moi le temps
Comme un immense firmament
Dans lequel scintillent les sentiments
Qu’on oublie et néglige trop souvent.
Avec tes crayons et tes fusains
Symbolise les soirs et les matins
Fais couler l’encre de hier et de demain
N’efface pas les taches sur tes mains.
Ne t’arrête pas, continue !
Continue, ne t’arrête plus !
Je ne me lasse pas de regarder,
Je suis comme hypnotisée …
Je m’endors doucement en admirant le temps
Sans compter les minutes, les moutons ni les ans.
AMBre
Le 12 octobre 2009
Imagine-moi sous un autre soleil
Imagine-moi sous d’autres cieux
Crois-tu que je serais le même
Crois-tu que je serais un peu mieux
A marcher sur une autre terre
A rêver à d’autres rêves
Que celui de quitter ces lieux
Dessine-moi tout à l’envers
Un endroit où l’on peut s’étendre
Un été qui se prolonge
Et qui nous retient dans ses bras
Dessine-moi tout à l’envers
Un endroit où rien ne s’effondre
Un endroit où l’on a jamais froid
A l’ombre ou en pleine lumière
Dessine-moi tout à l’envers
Puisqu’il faut bien se rendre compte
Que l’on a perdu la tête
Que l’on ne passera pas ce mur
Non pas un au travers
Nous le connaissons si bien
Pierre par pierre
Nous l’avons bâti
Dessine-moi tout à l’envers
Un endroit où l’on peut s’étendre
Un été qui se prolonge
Et qui nous retient dans ses bras
Dessine-moi tout à l’envers
Un endroit où rien ne s’effondre
Un endroit où l’on a jamais froid
A l’ombre ou en pleine lumière
Dessine-moi tout à l’envers
Imagine-moi dans un autre décor
Imagine-moi moins sur le bord
Crois-tu que je serais le même
Celui qui en pense qu’à partir
Imagine-moi sous un autre soleil
Imagine-moi à cent mille lieux
Crois-tu que je serais le même
Crois-tu que je serais un peu mieux
Un endroit - Manu Da Silva - Album "La tendresse des fous"
Révélé en 2005 avec un premier opus intitulé "Décembre en été", Da Silva, ancien membre d'un groupe de punk, s'est rapidement reconverti dans un style pop acoustique. Cet héritier de Cali dépeint depuis la vie avec un soupçon de mélancolie et conte souvent dans ses chansons les ravages de l'amour ou encore la détresse des sentiments. Après "De beaux jours à venir", paru en 2007, et quelques collaborations, notamment avec la chanteuse Elsa, cette désormais voix confirmée de la fameuse nouvelle scène française propose un troisième album dans lequel il a su se renouveler sans se trahir.
Le chanteur a décidé de sortir de son home studio et a convié divers musiciens et un orchestre sur ce nouvel opus. Cet ensemble apporte une nouvelle couleur à son travail et des images défilent en tête dès "La Route", morceau ouvrant l'album, que l'on ne souhaite ensuite plus quitter. Plus loin, "Le carnaval" séduit d'emblée avec ses sonorités irlandaises conviant l'auditeur à une folle farandole. Les thèmes chers à Da Silva sont toujours là : l'absence ("Les inséparables"), les voyages ("Les plaines), la mélancolie ("Les ricochets")... Da Silva sait décidément comme aucun autre glorifier en parole et en musique des courts moments de vie.
Le chanteur a décidé de sortir de son home studio et a convié divers musiciens et un orchestre sur ce nouvel opus. Cet ensemble apporte une nouvelle couleur à son travail et des images défilent en tête dès "La Route", morceau ouvrant l'album, que l'on ne souhaite ensuite plus quitter. Plus loin, "Le carnaval" séduit d'emblée avec ses sonorités irlandaises conviant l'auditeur à une folle farandole. Les thèmes chers à Da Silva sont toujours là : l'absence ("Les inséparables"), les voyages ("Les plaines), la mélancolie ("Les ricochets")... Da Silva sait décidément comme aucun autre glorifier en parole et en musique des courts moments de vie.
Bonjour Ambre
RépondreSupprimerCe poeme,est merveilleux,de tendresse,de subtilités
Que de talents!!Tu es une poétesse!!!
Je t'embrasse
Des dessins et des poèmes
RépondreSupprimersignés AMBre
on admire et on aime,
on en redemande.
J'aime toujours autant ton poème, Ambre, c'est un délice et la chanson de Da Silva lui fait joliment écho ("Dessine-moi tout à l’envers", phrase que j'apprécie particulièrement). Bises.
RépondreSupprimerElisabeth, Christophe, Elisabeth : cela me fait beaucoup de bien de vous savoir là. Merci, j'en suis tout à l'envers...
RépondreSupprimerSuperbe. Toutes ces images que tu fais naitre. C'est tellement subtil.
RépondreSupprimerOn en redemande
Sublime poème en effet je me suis régalé a le lire, on sent la passion dans ce texte bravo.
RépondreSupprimerAmitiés.
P.S: je me suis permis de te faire un peu de pub sur mon blog, je ne savais pas trop quoi mettre pour qu'il soit a jour et il se trouve que je devais en faire aussi pour ma maman, j’espère que sa te fera plaisir.
Pierre : merci et j'espère que les images que je fais naître sont pareilles à celles qui m'ont poussée à écrire ce poème.
RépondreSupprimerJackijac : je suis très contente que mes mots te parlent, mais je ne suis pas surprise car je te sais très sensible et musicien, tout cela va dans le même sens pour la quête du Beau.
Merci beaucoup pour ton lien, par contre là tu me surprends, car je ne m'y attendais pas du tout.
Je vais visiter le blog de ta maman avec plaisir aussi.