Une vie ne suffit pas
Il y a tant d’ailleurs que nous ne verrons pas
Il y a tant de fleurs que nous ne respirerons pas
Il y a tant d’oiseaux qui volent très loin là-bas
Il y a tant de terres qui ignoreront nos pas.
Une vie ne suffit pas…
Et tous ces livres que nous n’ouvrirons pas
Et tous ces mots que nous ne prononcerons pas
Et toutes ces musiques du monde qui bercent d’autres endroits
Et tout l’Art, multiple et singulier, qui reste dans l’anonymat.
Une vie ne suffit pas…
J’oublie de dérouler ces cieux qui se renouvellent chaque jour
Et d’envier ces savoirs qui resteront du domaine de leurs auteurs
Et de penser à tous ces visages croisés le long de nos détours
J’oublie enfin d’évoquer le secret gardé par les parfums et senteurs.
Une vie ne suffit pas…
N’y voyez pas des remords ni des regrets
Juste une prise de conscience de la réalité
Ne croyez pas que je m’attriste de cette vérité
Seulement vous faire dire encore : J’aimerais…
Et le plus longtemps possible profiter
De ce qui nous est donné à regarder,
A écouter, à sentir, à déguster, à goûter
A toucher, à caresser… à respirer et à Aimer…
Bien remplir une vie, notre vie, alors suffira.
AMBre, le 1er février 2011
*** Hello Ambre :o)! Ton poème est superbe !!!! les mots bien choisis et harmonieusement alignés. MERCI BEAUCOUP !!!! Je te souhaite un BON MERCREDI ! GROS BISOUS ! ***
RépondreSupprimerNancy : merci de lire les mots que j'aligne. Bisous.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la version de Des'ree. Je ne m'en lasse pas.
RépondreSupprimerGuillaume : et moi non plus !
RépondreSupprimerMerci de rappeller qu'il faut garder l'émotion intacte. L'envie de découvrir, de savoir et d'aimer.
RépondreSupprimerTu sais si bien le dire
Pierre : Un petit rappel de vaccination, mais qui ne fait pas mal !
RépondreSupprimerMerci pour ton gentil mot qui me donne envie d'écrire encore, à l'occasion.
Quel beau texte !
RépondreSupprimerMerci, chère AMBre, pour les mots choisis, les idées offertes en partage, et la mélodie qui se dégage de chaque vers.
Thierry : merci pour avoir lu et compris ces vers, et de l'avoir fait tien.
RépondreSupprimerPetite confidence : un petit poussin, si on ne lui coupe pas les ailes, pépie tout le temps, va savoir ce qu'il a dire ou à raconter ! Quand Poussinaute a cessé ses piaulements, Jean-Michel Gruet m'a fait un très beau dessin en s'étonnant du silence étrange.
Ce dessin m'a touchée en plein coeur, alors je piaffe, et j'en perds mes fromages qui tombent dans le museau des renards rusés qui en envie de s'en délecter !