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| Allain Leprest par Guillaume Neel ( Déformation professionnelle) |
Larme
Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d'après-midi tiède et vert.
Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert.
Que tirais-je à la gourde de colocase ?
Quelque liqueur d'or, fade et qui fait suer.
Tel, j'eusse été mauvaise enseigne d'auberge.
Puis l'orage changea le ciel, jusqu'au soir.
Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches,
Des colonnades sous la nuit bleue, des gares.
L'eau des bois se perdait sur des sables vierges,
Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares...
Or ! tel qu'un pêcheur d'or ou de coquillages,
Dire que je n'ai pas eu souci de boire !
Arthur RIMBAUD (1854-1891)
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| né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières |
Leprest restera un grand de la chanson française et la caricature de Guillaume est superbe, parfaitement en harmonie avec l'univers du poète-chanteur : noir, torturé avec quelques touches de bleu. Du grand art pour un message-hommage.
RépondreSupprimerJe connaissais son nom mais je ne l'avais jamais écouté, donc merci Guillaume !
RépondreSupprimerQuant à son dessin, il m'a troublée, quelque chose se passe quand je le regarde à chaque fois.
Voilà, je tenais à ce post-hommage.
Bonjour Ambre, je ne connaissais pas ce chanteur, la caricature est bien faite, quand à la poésie de Rimbaud, bien entendu superbe...bise à toi, merci de ton coucou, passe une bon dimanche
RépondreSupprimerMon Ami Pierrot : ta visite me fait plaisir, passe aussi une belle journée.
RépondreSupprimerDécouvert bien tard pour ma part, je mets mon chapeau bas devant ce message, devant l'artiste incroyable.
RépondreSupprimerJe ne le connaissais pas avant la commande de Fakir et la lecture de l'interview qui est retranscrite dans ce journal.
RépondreSupprimerL'interview et la personnalité qui se dégager de cet homme m'a marqué. Je suis donc aller à la recherche de plus d'infos le concernant, écouter ses musiques et ses textes et établir ainsi un profil psychologique de base du personnage, afin que je puisse m'y approché au plus près dans la construction de la caricature. IL faut essayer de se rapprocher de la personnalité autant que de la ressemblance et de l'exagération, ce sont des ingrédients obligatoires.
Je suis content si vous trouvez la fournée à votre goût, et si vous ressentez la sensibilité dans cette homme.
Moins connu que Higelin, Ferrat, Brassens et autres Ferret, je pense que c'était un des derniers grands poètes-chansonniers, loin des facilités pop-mélodiques obispo-calogero-et-consorienne. Il faut de tout pour tout le monde, mais il me semble qu'un certain déséquilibre se crée, et on ne sera pas tous gagnant au final.
Merci mon Amie d'avoir prolongé l'article de Fakir et d'avoir mis à ton tour un p'tit coup de projecteur sur ce vrai artiste.
Bises
Galien : ton message me fait plaisir, merci :)
RépondreSupprimerGuillaume : je reconnais là ton habitude et ton besoin d'aller plus loin quand il s'agit de dessiner une personne. Si je ressens la grande sensibilité de l'artiste, aucun doute ! Rien qu'en voyant ton travail, j'avais compris ! Tu as raison aussi pour ce que tu dis, mais il en faut pour tous les goûts, il suffit après tout d'affirmer son choix. Merci et encore bravo pour ce beau visage éclairé.