"La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée" Platon



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25 nov. 2015

L'OCEAN

L'océan atlantique par CHAM

L'Océan


On l'entendait de loin s'écraser contre terre
Ecumer de colère d'être ainsi rejeté
Au pied de pauvres dunes, sur d'indignes rochers
Lui pourtant si puissant, pourtant si volontaire

On courait sur les dunes et il apparaissait
Et parfois il daignait nous couvrir d'écume
Un de ces jours bleu gris où sa colère montait
Contre la terre et les humeurs la lune

L'océan

Il n'en finissait pas comme la vie lointaine
Qu'on aurait quand plus tard il faudrait être vieux
Il n'en finissait pas comme les mille semaines
Quand septembre passait et s'éteignaient tous les feux

Les feux que l'eau salée attisait en nous-mêmes
Que les enfants d'Eole entretenaient furieux
Cette douce violence qui nous brûlait les yeux
Dès qu'on entrait en lui et qu'il noyait nos peines

L'océan

Si ma ligne de vie venait à se casser
J'aimerais pour finir avoir encore le temps
De monter sur la dune et le voir écumer
J'aimerais pour finir regarder l'océan
Comme lorsque l'on courait et qu'il apparaissait
Et qu'on criait de joie, ivres de sa colère
On ne le craignait pas et nous en étions fiers
C'était la même colère qui en nous s'élevait

L'océan

Dominique A

18 nov. 2015

LETTRE A DAECH

Simon Casteran, journaliste toulousain, a perdu sa cousine, Madeleine, 30 ans, professeur de français, vendredi soir, morte au Bataclan à Paris. Sur son blog personnel, lessermonsdulundi.com, il adresse à Daech une lettre forte, intelligente et inspirée de la soif de vie de sa cousine.
La Dépêche du Midi


Mon cher Daech,

J'ai bien lu ton communiqué de presse victorieux. Comme on l'imagine, tu dois être heureux du succès de tes attaques menées vendredi soir à Paris. Massacrer des civils innocents qui ne demandaient qu'à jouir d'un bon match de foot, d'un concert de métal ou tout simplement d'un petit restau entre potes, ça défoule, pas vrai ? Alors certes, ça ne te change pas beaucoup des milliers d'exactions commises quotidiennement, depuis des années, en Irak et en Syrie. Mais en bonne multinationale des lâches et des peine-à-jouir que tu es, il te fallait t'imposer sur le marché occidental. Ce que tu as fait, dès janvier, avec l'attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Toutes mes félicitations : grâce à tes happenings sordides et sanglants, la marque Daech est plus forte que jamais. Elle a même effacé jusqu'au souvenir d'Al-Qaeda qui, à côté de toi, semble désormais presque raisonnable.

Donc, tu as tué. Oh bien sûr, pas par goût du sang et de la violence, mais au nom «d'Allah le Très Miséricordieux». Moi qui croyais que la «miséricorde» suppose la bonté et l'indulgence envers les autres, je ferais mieux de jeter mon dictionnaire. Et de m'acheter une Kalachnikov et des grenades, pour m'en aller distribuer à mon tour amour et compassion partout où vous vous trouvez. Avant de laisser, sur vos corps enfin bénis, la photo de ma cousine Madeleine, que votre miséricorde a lâchement assassinée vendredi au Bataclan.
L'eussiez-vous connue, que vous l'auriez détestée immédiatement. C'était une femme libre et heureuse, pleine de cette lumière intérieure qui vous manque tant. Horreur suprême, c'était aussi une intellectuelle, qui aimait son métier de prof de lettres en collège. Car oui, chez nous, les femmes ont non seulement le droit d'être éduquées, mais aussi d'enseigner. Tout comme elles ont le droit d'aller où bon leur semble, d'écouter de la musique, de boire de l'alcool et d'aimer qui elles veulent. Sans burqa, ni violence. Bref, de jouir de cette liberté qui vous fait tant horreur. Et dont Paris, «la capitale des abominations et de la perversion», dis-tu, s'est fait depuis longtemps la représentante.

Oui, chers sœurs et frères, n'en doutons pas : l'abomination et la perversion n'est pas à chercher dans le massacre d'innocents par des fanatiques surarmés, qui travestissent le Coran en un manuel du parfait petit terroriste, mais dans cette vie païenne, faite de plaisirs et de joie. Cette «fête de la perversité» qui réunit, de semaine en semaine, des milliers «d'idolâtres» ; lesquels, au lieu d'adorer la Mort comme vous le faites en «(divorçant) de la vie d'ici-bas», préfèrent se rassembler pour communier ensemble, dans un instant de partage et d'adoration de l'existence.

À ce titre, mon petit, ridicule, mesquin Daech, je te dois un aveu : moi aussi, je suis un pervers et un idolâtre. J'aime la vie, le métal, les restaus et, parfois même, regarder un match de foot. Mea culpa, mea maxima culpa. Je suis un Croisé, comme tu dis. Un Croisé de la liberté, de l'amour et de la convivialité ; à la différence, cependant, que contrairement à toi, j'ai évolué depuis le Moyen Âge. Ma religion n'est pas faite de fer et de sang, comme la tienne, mais de chair et d'espoir. Aussi, si tu veux un bon conseil, mon cher Daech, dépêche-toi : car l'Histoire est sur tes talons, et déjà les Lumières que tu veux éteindre menacent ton califat d'un autre âge.

«Allah est le plus grand», écris-tu. «Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas» (sourate 63, verset 8). Sur ce point, je ne peux que te donner raison. Qu'on l'appelle Dieu, Yahvé ou Allah, le Tout-puissant n'a guère besoin que l'on tue en son nom, ni que l'on pervertisse Ses lois. Alors, pourquoi continuer à tuer ? Ton Seigneur est-il si faible, dans ton esprit, qu'il ne puisse agir de lui-même ? Je ne peux le croire. Ce que je crois, en revanche, c'est que tu t'arranges bien de Son silence. Qu'en tuant au nom de ce même islam et des musulmans que tu prétends défendre, tout en les assassinant, c'est la Création divine que tu détruis. Ce qui fait de toi un impie, un pécheur, encore plus coupable que le croyant que tu exècres, ou les païens que nous sommes. Mais cela, les hypocrites ne le savent pas.


Simon Casteran

30 déc. 2014

LAND OF DREAMS

Photo de John Gillanders


Land of dreams



Chacun le cherche partout
Sur une carte, sur le net
Chacun marche puis s’arrête,
Dépité, pensant arriver au bout

Chacun de nous le désire
En secret, tout haut, tout bas
Chacun l’idéalise et l’aspire
Très fort en priant avec foi

Chacun , de temps en temps,
Baisse désespérément les bras
Chacun se détourne à un moment
Persuadé qu’il ne le trouvera pas

Chacun de nous rêve éveillé
De ce pays très éloigné
Chacun se demande encore
Quel est le moyen de transport

Chacun sa route, chacun son chemin
Une valise pleine de souhaits
Chacun son idée, chacun son destin
Des souliers troués bien abîmés

Voulez-vous que je vous dise ?
Non, je n’ai pas la bonne adresse
Mais pas besoin de le chercher ailleurs
Le GPS se trouve niché dans votre cœur
Ce pays imaginaire de l’allégresse
Peut s’atteindre si on le matérialise

Il s’écrit dans le possible
Avec de l’aide parfois
Sans argent très souvent
Il s’affranchit du pourquoi
Il se justifie par comment
Ce pays se gagne par l’indicible.

A chacun
A chacune
Je souhaite sincèrement
Le bon moyen
La vraie fortune
D’y poser le pied fermement.


AMBre
Le 30 décembre 2014


15 juin 2014

DRYADES

"Shadows" par Marty

Le tableau de Marty m'a impressionnée et je vous livre les mots qui ont germé dans ma tête dans la journée :


DRYADES


Si tu te perds en forêt
Ne te laisse pas aller
A l’inquiétude affolée !

Fais quelques pas
Garde ton sang froid
Et arrête-toi, là !

Ne te retourne pas
Et écoute, écoute vraiment
Les arbres et leurs habitants
Tout autour ils sont là.

Tu crois être seul et égaré
Pourtant tant de bruissements
De murmures et chuchotements
Te signalent une présence cachée

Si tu sais garder ton entière confiance
Elles te regardent avec bienveillance,
Te montrent au bout de leurs mains
La lueur d’espoir vers le bon chemin

Mais ne te retourne toujours pas
Elles t’entourent ces femmes-troncs
Dont tu ne connais pas le nom
Et tu ne le connaîtras pas

Leur timidité est légendaire
Alors respecte leur volonté
Laisse-toi guider par elles, légères,
Et repars, d’un pas assuré…

Quand tu seras revenu à ta réalité
N’oublie pas de les remercier
A travers un arbre fièrement élancé
Qui gardera toujours ton secret.


AMBre - le 15 juin 2014 -


27 mars 2014

SEEDS OF GOLD

Champ de pastel



As Summer’s heat fades away
And the cool of Autumn now takes hold
The fields of grasses that once were green
Now will turn to shades of gold
Flowers drying release their seeds
Awaiting the time to renew
Shadows lengthen and shorter days
The air is cool with misty dew
The light takes on a golden hue
A glowing light that imbues
As we walk together
In fields of gold ...

Poem - Dianne Dawes ...♥

Le vent porte des poussières d'or, même sur la grande toile du Net. 
Il a soufflé sur le blog de Dianne (Here Is My Heart), il a traversé bien des kilomètres et a posé son poème sur le mien, peut-être le fera-t-il traverser bien d'autres encore...

En ce qui me concerne, vous comprendrez que "There is my heart too"




15 janv. 2014

INTRONCSPECTION

¿Piensan los árboles? / Do the trees think? par POL SERRA


POL SERRA est un dessinateur et illustrateur que j'apprécie beaucoup, sa dernière création m'a fort impressionnée et je le remercie d'avoir accepté que je la publie dans mon espace personnel.

Son dessin et la question posée m'ont troublée depuis quelques jours et je vous livre ici mes propres mots et la tentative de réponse à y apporter.

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas écrit de poème, cet arbre m'attendait dans le recoin de mes pensées...

INTRONCSPECTION


Attentivement, il nous regarde 

Avec la grande sagesse d’un  barde

Il pose ses yeux usés sur le passant
Qui continue sa route en l’ignorant.

A chaque saison, inquiet, il s’interroge
Sur le retour prochain du pic dans la loge
Il attend patiemment les premiers frissons
Des oiseaux qui s’ébroueront à l’unisson.

Il ne compte même plus ses cernes
Tant de pluies acides, tant de coups de vent
Ont eu raison de sa vigueur interne
Mais il résiste encore aux assauts du temps.

Il se souvient et aime à se conter
Les fleurs sauvages qui s’exprimaient
Là où le sol permettait la liberté,
Les abeilles qui allègrement essaimaient.

Se défendant de cette lourde nostalgie
Il se surprend lui-même à espérer encore
Que l’Homme réagisse sur son propre sort,
Et de toutes ses branches il refleurit.

Il écoute les discours de l’homme-renard
Et, narquois, lui lâche quelques fruits épars.
Il se complaît à  regarder l’homme-alouette
Et se demande qui le premier perdra la tête.

Il se fait vieux, et entend souvent son tronc craquer
Il s’amuse parfois, pour tuer le temps, à deviner
De quel bois son propre cercueil sera constitué
Et quels mots seront gravés sur la couronne posée.

Il choisit pour lui-même cette belle épitaphe :

 ¿APiensan los árboles? / Do the trees think?

 

AMBre – le 15 janvier 2014 -

25 févr. 2013

LES FLEURS

As Flores par Maria Emilia Moreira (Mulher-flor ou Flor-Mulher)
Necessito de flores no meu caminho,
pois o tempo tem-se arrastado sobre mim
e a poeira do esquecimento vem lentamente…
Necessito de flores no meu caminho,
já que a vida de quando em vez
aviva-me a memória e regresso
a um” passado-presente “nem sempre feliz.
Necessito de flores no meu caminho,
pois as perdas e os desenganos deixam marcas
duras que enegrecem a alma.
São histórias duma vida que eu não quis.

Maria Emilia Moreira 



Lire un extrait ici

28 déc. 2012

MINUIT A PARIS

"I'm waiting for you" par Marty (Marty peintures)





Regard par Marty (Minuit 10)
"la nuit frappe le coeur
la vie s'arrête parfois 
au bord du regard
le bruit du silence
creuse le temps"
Marty

à 666

26 nov. 2012

BIRDS IN THE STORM

Photo d'Elisabeth Kalinowski (Douce Folie)

Tempête dans ma tête

Comme un réveil lourd 
Après une nuit longuement agitée 
Par le vent qui battait le tambour 
Sur les grandes baies vitrées 
Et s’acharnait sans détour 
Sur tout ce qui lui résistait… 

Avec des yeux hagards et piquetés 
Par le sable qui partout se collait 
Je regarde fixement ma tasse de café 
Et je remue le sucre sans y penser… 

Suis-je ici, là-bas encore ? Je ne sais ! 
Je retrouve mes gestes, mes objets 
Avec un sentiment étrange d’à peu près 
Car mes idées reculent et fuient vers le passé 
Alors que les rouleaux du présent me font avancer. 

Vague à l’âme, sentiment de vide sur le sable mouillé 
Effet mer, écume qui brouille le fond sans cesse brassé 
Dans ma bouche, encore ce mélange sucré-salé, épicé, 
Dans mon cœur, des ressacs d’images télescopées : 

Autour de moi 
Des éclats de rire qui fusent 
Des gens qui s’amusent 
Je ressens leurs émois. 

Dans moi, l’attente et l’excitation 
Pour un premier vrai rendez-vous 
La montre… l’escalier…l’entrée… 
Et ensuite tout va très vite au fond !

Les visages ne sont plus du tout flous. 
Les mots s’emballent, soulagés. 
Tout ce qui était jusque-là contenu 
De toute évidence est reconnu. 

Les sentiments se mettent en place 
Abolissant les frontières de l’espace. 
Le café ou cappuccino devient différent  
Les conversations se mêlent tant 
Qu’on en oublie cette fois le temps. 
Les yeux convergent vers un bébé charmant 
Enveloppé d’un rose guimauve fondant. 

Ensuite, séparations, promesses, bisous… 
Les cœurs sont à la fois légers et pesants 
Chacun repart vers son maintenant 
Avant le prochain qui sait quand rendez-vous. 

Et me voilà donc aujourd’hui en errance 
Et me voilà aussi, malgré tout, en confiance 
Avec des maux de tête 
Après la tempête… 

AMBre,  le 26 novembre 2012

5 nov. 2012

FERNANDO PESSOA

Fernando Pessoa par Nelsön Santos
Non seulement Nelsön a accepté que je publie son travail mais il m'a adressé la version colorisée de son dessin que vous trouverez en noir et blanc sur son blog. J'en suis flattée et m'empresse de le partager avec vous. Un grand merci et encore bravo, Nelsön !


J'aimerais bien savoir 
A quoi rêve qui ne rêve jamais
 Et ce qu'il a pour se distraire,
 Pour faire esquisser un sourire 
A cette vie qu'il a à vivre 
J'aimerais bien sentir 
Comme est faite l'âme qui vit 
Sans jamais sourire à l'âme. 
J'ai rêvé sans rien obtenir, 
Je rêverai sans réussir 
 Mais ce que j'ai fait, que je fais
 Et qui n'est rien comme tout l'est, 
J'en garde la trace en mon être 
Du rêve qui me rend muet 
Et je me ris de la fatigue 
 Les grands hommes de cette terre, 
Ceux qui fabriquent sans grammaire 
Des phrases de paix et de guerre, 
Qui savent par coeur la pratique 
Sauf que la pratique se trompe, 
Oui ceux-là ont de la présence, 
Des foules, de la biographie. 
Le destin les garde en la foi 
Que toutes ces valeurs font foi, 
J'ai épousé la différence. 

Fernando Pessoa - Post scriptum - Tarmac

http://www.dailymotion.com/video/xetgxj_tarmac-post-scriptum_creation



24 sept. 2012

A DROP OF TIME

Stopping Time pt. IV par Ulvinne (Like a bird)

Une minuscule goutte de temps
S’est suspendue indéfiniment
Un jour, dans ma triste mémoire,
Marquant le début d’une histoire.

Un tout petit point
En bas du point d’interrogation
Plein de petits points
Longtemps en suspension…

Une goutte de silence
Le vide de l’absence

Une goutte , une tache de sang
Quand j’ai appris son accident

Une longue goutte de peine
Suspendant mon haleine

Une pluie de colère
Vaine contre la misère.

Une flamme d’espoir
Toujours dans le brouillard.

Une goutte de foi
En moi qui ne crois pas

Une goutte de patience
Qui s’étire en silence

Une goutte de pluie
Dans l’œil de mes nuits

Une goutte qui  se traîne
Dans le flot de mes veines

Une goutte d’amour
Qui grossit chaque jour

Une goutte de certitude
Pour vaincre l’absurde

Une goutte de vie
Que je perfuse à l’envi

Une goutte qui devient torrent
Quand enfin elle revient doucement….

AMBre
Le 24 septembre 2012





25 avr. 2012

ballOns rOuges

Bong par Marité (De tout et de rien)

Mon coeur a fait bong en découvrant cette photo sur le blog de Marité,
ensuite j'ai beaucoup pensé ...
j'ai pris  une grosse inspiration
et voilà ce que cette image m'a soufflé

Lâcher de ballons rouges



Tous ces doigts qui se sont desserrés
Cette émotion au moment du lâcher…

Tous ces yeux qui les fixaient
Alors qu’ils  montaient, montaient.

Tous ces espoirs secrets embarqués
Dans une membrane fine et étirée.

Tous ces fils qui maintiennent serrés
Les embouts que des bouches ont mouillés.

Les joues des enfants et des grands
Rougies par l’effort  du gonflement,
Entourant un sourire confiant,
Se tendent vers le ciel à présent.

Leurs désirs et leurs rêves séchappent déjà
Vers le haut,  plus haut puis plus bas…

Bientôt ces taches rondes sans distinction
Ne seront que des points de suspension
Infimes à la fin de la ligne d’horizon…

Ballons rouges,
Emportez au loin, jusqu’au bout
De votre course, les désirs les plus fous

Ballons rouges
N’explosez pas, ne vous dégonflez pas
En cours de route, allez bien au-delà

Ballons rouges
Vous êtes nos promesses, nos espoirs
Qu’on peut encore rêver et y croire

Ballons rouges
Posez-vous enfin ailleurs
Et dites-le bien, dites leur

Ballons rouges
Vous signifiez le meilleur.

AMBre, le 24 avril 2012





Vous souvenez-vous, il y a peu, de cette histoire incroyable d'un ballon ?
source : France Soir - 100 % numérique - L'info continue

Un ballon japonais retrouvé en Alaska à cause du tsunami


La maison de Misaki Murakami a été dévastée par le tsunami qui a touché le Japon en
mars 2011. Mais l'adolescent vient de retrouver son ballon de football... en Alaska.

Un ballon de football portant des inscriptions japonaises et appartenant à
Misaki Murakami, un lycéen japonais de 16 ans, a été retrouvé en Alaska.
Selon le Huffington Post, Murakami l'avait perdu lors du tsunami qui a
frappé le Japon l'an dernier et, comme des milliers d'objets, le ballon avait
été emporté par l'océan Pacifique lorsque sa maison a été dévastée.

Murakami : "C'était une grande surprise"

Disparu depuis le 11 mars 2011, le ballon a été repéré par un technicien
radar dans un amas d'épaves sur la plage d'une île d'Alaska. L'homme l'a
ensuite identifié grâce à l'aide de sa femme, d'origine japonaise, qui a pu
déchiffrer les idéogrammes encore lisibles. Afin de retrouver le propriétaire,
ils ont décidé de contacter la National Oceanic and atmospheric
administration (NOAA) puis des images du ballon sont passées à la
télévision. Un adolescent japonais l'a alors reconu : Murakami et ses amis y
avaient inscrit leurs noms et celui de leur lycée. Ces messages
d'encouragement et d'amitié avaient été écrits quand Murakami a
déménagé et changé d'école en 2005. Ce ballon a donc une valeur
sentimentale particulière pour le jeune homme, heureux et surpris qu'il ait
été retrouvé. « C'était une grande surprise. Je n'ai jamais imaginé que mon
ballon atteigne l'Alaska, a confié Murakani aux journalistes de NHK. J'ai
tout perdu dans le tsunami. Je suis donc très heureux. Je veux vraiment
vous remercier pour avoir trouvé le ballon ». 

Le couple d'Américains devrait envoyer le ballon à son propriétaire très bientôt 
ou effectuer un voyage au Japon pour le lui remettre en main propre.

Le ballon a parcouru 5000 km.

Avant d'échouer en Alaska, le ballon a parcouru 5000 kilomètres. C'est un
des premiers objets provenant du tsunami qui a été retrouvé de l'autre côté
du Pacifique. Après la catastrophe, les débris japonais se sont d'abord
rassemblés dans l'océan vers la côte Nord-Est du Japon, puis ils se sont
répandus à travers le Pacifique. En février, la NOAA avait expliqué que les
courants déplaceraient beaucoup d'objets jusqu'aux côtes de l'Alaska, du
Canada, de Washington et de l'Oregon, mais que ceux-ci ne
s'échoueraient pas avant mars 2013 (ils ont tout de même noté que cela
pourrait arriver cette année). Il semblerait que le premier objet survivant et
identifiable soit arrivé ! Le couple a également retrouvé un ballon de
volleyball, mais celui-ci n'a toujours pas été revendiqué.

Par Oriane Filhol



Con el alma en la boca par Laura Trisot (Pinturas Trisot)
C'est fort et magnifique, n'est-ce pas ?


"Même dans la tourmente, l'espoir peut glisser un sourire" 
AMBre

19 mars 2012

FACE A LA MER

Seul face à ses pensées par Pierre Boyer

Ce matin à l'aube, j'ai découvert cette photo postée par Pierre.
Elle est restée imprimée à l'arrière-plan de mon regard,
ne m'a pas quittée, et elle donné naissance au texte qui suit...

Face à la mer

Face à la mer
Je lui dis : bonjour, enfin !
Et aussitôt je vais bien.
Tout s’éclaire.


J’oublie ces jours, ces hivers, ces mois,
Où j’ai pensé à Elle, triste et impatiente,
Je comble le grand vide de l’absence latente
Et efface d’un geste la rigueur et le froid.


Je respire et ouvre grand mes poumons
J’apprivoise à nouveau l’odeur du goémon.
Je lui souris en fermant un peu les yeux
Je la remercie avec des mots silencieux.


Je la ressens, vert j’espère,
Je la reveux, bleu amoureux,
Je la reconnais, si familière,
Je la retrouve, à nous deux !


Les embruns chatouillent mes narines.
Le vent rabat mes cheveux emmêlés.
Ma peau subit les attaques marines,
Avec l’envie de retour à la vie salée.


Je profite intensément de cet effet mer
Car je sais, hélas, qu’il sera éphémère.


AMBre


Le 19 mars 2012

6 mars 2012

DAME NATURE

Papillon par Dominique Rolland (Dominique Rolland Photographie)

Ce que Dame Nature donne

Si tu te surprends à la chercher
Au-delà du béton, à l’écart des cités
Et même sans loin aller scruter
Elle est là , toute proche, à ta portée…

Il te suffit de bien regarder au fond
Quand tu t’accoudes à ton balcon.
Elle laisse traîner ses crinolines
Dans le bal du ciel qui s’incline.

Elle vient te narguer, tout près,
Quand un papillon vient se poser.
Tu penses qu’il suffit de l’attraper
Mais déjà loin de toi s’est envolé !

Elle se joue des murs et du ciment
Quand elle y pousse obstinément
Et se moque de ton étonnement
Alors que tu peines pour un plant.

Elle t’entoure de son étole de soie
Quand le brouillard descend sur toi
Elle s’arque en longue écharpe colorée
Qu’aucune flèche ne peut déchirer.

Elle ne cesse de s’amuser à t’agacer
Quand une mouche vient se poser
Sur ta peau qui ne veut la supporter
Ou qu’une guêpe vient te piquer.

Tantôt très douce, tantôt espiègle,
C’est elle qui t’impose ses règles.
Fougueuse, elle gronde de colère
Alanguie , elle brûle les déserts.

Si tu tends un peu l’oreille,
Oubliant les sirènes, les klaxons,
Tu perçois le vol du bourdon
Tu la reconnais, la corneille.

Dame Nature revêt ses plus chics atours
Pour paraître toujours la plus belle,
Elle s’offre à tous, déployant ses ailes,
En murmurant : Amour, chaque jour.

Mais ce que Dame Nature donne
Ne le dédaigne pas, ne le saccage pas !
Généreuse, aimante, elle pardonne
Mais, comme toi, elle s’éteindra.


AMBre, le 6 mars 2012